Roger Landu live in Paris, 2012 |
INSPIRATION
Ceux qui connaissent l’excellent orchestre de Kinshasa Staff Benda Bilili ont sans doute remarqué Roger Landu, le jeune prodige qui a conçu son propre instrument (le satonge) à l’aide d’une boîte de conserve.
En visionnant le film relatant l’émouvante success story qui a conduit
le Staff des abords du zoo de Kinshasa à une carrière internationale, j’ai été impressionné
par le talent de ce tout jeune artiste.
Les dernières secondes de Mwana dans l’album Très Très Fort, sont
littéralement hantées par un des solos dont il a le secret.
Je l’ai écouté de façon obsessionnelle, comme pour tenter d’en percer
le mystère.
Avec le bourdonnement d’une guêpe démente, sa sonorité sur aigue et
obsédante semble défier les lois de l’équilibre. Elle flirte avec le surnaturel
et la dissonance, délivrant une
énergie jubilatoire.
Ce solo me semble appartenir à un monde à part, un espace de
créativité inouïe, très éloignée de toutes conventions esthétiques.
A chaque écoute, il libère en moi le désir de repousser mes limites,
d’élargie le champ de mes recherches vers d’autres territoires.