18/08/2013

Texte

Le chaos avait eu raison de l’histoire, en liquidant toute tradition. Et la masse vivait sous hypnose numérique. Plus personne ne savait qui contrôlait les cerveaux, car les maîtres demeuraient invisibles.
Certaines images s’étaient libérées d’elles-mêmes, avaient pris l’aspect furtif de rêves. Elles refusaient de diffuser les messages de l’empire illusionniste. Elles n’étaient d’ailleurs plus reliées au temps, ni même à l’espace. Nul ne pouvait les déchiffrer, car leur vibration était inconnue du système. Elles agissaient comme des signaux, des alarmes envoyées pour prévenir les vivants. Elles n’étaient plus qu’esprit, sorcellerie de résistance.