08/09/2014

VISION. Un dimanche à Brazza, 2002

Un jour un journaliste du New York Times est arrivé.
     - Baptiste, lui demanda t’il, pourquoi peignez-vous toujours des paysages très verts, très riches, des arbres croulant sous les fruits mûrs, des gens souriants, alors qu’autour de vous, c’est la misère et la désolation ?
Moment de silence.
-       Ce que je peins, c’est le pays que je rêve.
-       Et le pays réel ?
-       Le pays réel, monsieur, je n’ai pas besoin de le rêver.

Dany Laferrière (à propos d’un peintre haïtien)