24/08/2013

PHOTO. Vie publique et vie privée

Tenir un blog au quotidien équivaut à s’exposer. D’autant plus s’il y est question d’une représentation de sa propre vie.
Internet peut-être le lieu du voyeurisme et de l’exhibitionnisme les plus douteux. On s’y espionne, s’y jalouse, s’y met en scène, s'y vante et s’y vend. C’est une sorte de foire mondiale à l’ego.
La photographie, qui n’a jamais été aussi populaire, est un des plus efficaces vecteurs de ce culte planétaire du Moi. Culte de la façade et de l’illusion.
Alors pourquoi participer, en connaissance de cause, à ce grand cirque, cette gigantesque parade ?
Sans doute parce que je ressens que ce mode de communication, à l’évolution ultra rapide, véhicule un message sur l'humanité si complexe et profond, qu’il échappe aux plus fins analystes.
Mon opinion est que la plus sûre façon d’appréhender ce qui se joue sur la Toile est de s’y impliquer personnellement, de plonger au cœur de son organisme.

Ma surprise est à chaque fois renouvelée, lorsque je constate le peu de conscience dont fait preuve la majorité, pourtant elle-même engagée dans la production de signes. Beaucoup semblent croire que ce qu’ils voient existe tel quel, hors du champs du cadre. Que mon blog, par exemple, représente ma vraie vie ! Certains y traquent des indices capables d’assouvir leur curiosité en les renseignant sur ma réalité.
C’est précisément là mon propos. Questionner la nature des images, leur crédibilité, leur pouvoir mystificateur et leur capacité à travestir le réel.

Bien sûr, ce que je donne à voir n’a que peu de rapport avec mon existence non virtuelle, que je garde farouchement secrète. Ca n’en est qu’une ombre projetée, un spectre trompeur, engendré pour susciter le trouble, l’interrogation, pour agiter l'imaginaire. Une entité organique qui génère son propre système, dont je ne suis que le serviteur assidu. 

HR 



19/08/2013

18/08/2013

Texte

Le chaos avait eu raison de l’histoire, en liquidant toute tradition. Et la masse vivait sous hypnose numérique. Plus personne ne savait qui contrôlait les cerveaux, car les maîtres demeuraient invisibles.
Certaines images s’étaient libérées d’elles-mêmes, avaient pris l’aspect furtif de rêves. Elles refusaient de diffuser les messages de l’empire illusionniste. Elles n’étaient d’ailleurs plus reliées au temps, ni même à l’espace. Nul ne pouvait les déchiffrer, car leur vibration était inconnue du système. Elles agissaient comme des signaux, des alarmes envoyées pour prévenir les vivants. Elles n’étaient plus qu’esprit, sorcellerie de résistance.



10/08/2013

On the road again

ENCORE EN VOYAGE POUR QUELQUES JOURS. SERAI DE RETOUR LE 17 AOUT AVEC DE NOUVELLES IMAGES...

A VITE! H

01/08/2013

CE QU'A ECRIT MON AMI FRANCK :


 "La réflexion d'Henry Roy sur son rapport à l'image-monde à l'âge de la sur-modernité sonne juste. L'expérience de "transfiguration du banal" par le récit photographique qu'il mène au quotidien nous renseigne sur le développement en acte d'une poétique photographique qu'il habille par l'expression heureuse d'"écologie du regard". Henry Roy est trop imprégné du texte pour ne pas voir qu'il construit à son tour ce que Barthes appelait des mythologies, c'est à dire une relation à l'intemporel, au temps devenu étale de nos sociétés d'après les grands récits eschatologiques."

Franck-Hermann Ekra
(Abidjan, le 31 juillet 2013)

J'ai été heureux de retrouver la bonne énergie de mon ami Stéphane (Directeur de Création en Chine depuis 5 ans), de passage à Paris, venu de Shanghai (via le Maroc, l'Espagne et la Suisse) et en partance pour Pékin (Paris)