30/09/2015
29/09/2015
28/09/2015
27/09/2015
26/09/2015
25/09/2015
24/09/2015
23/09/2015
22/09/2015
21/09/2015
VOYAGE. Vers le village (Côte d'Ivoire)
La tension générée par l'approche des élections était palpable.
Je me suis levé à l'aube, puis nous avons quitté la puanteur des gazs d'échappement abidjanais en direction de l'est. Nous avons roulé droit, durant environ 250 km, sur une large route, tantôt goudronnée, tantôt rouge de la terre d'Afrique. Nous y avons croisé des camions transportant de gigantesques troncs de fromagers, des convois militaires et de rares jeeps onusiennes.
J'étais conscient de la chance que j'avais d'être commandité pour sillonner cette somptueuse nature dont la puissance et l'immensité m'ont ému.
Après de longues heures de route nous avons viré à gauche sur une étroite piste ocre. Secoués comme dans un shaker, il nous a fallu endurer 2 pénibles heures pour parcourir les 45 km qui nous séparaient du village.
Puis nous sommes enfin arrivés à bon port.
J'ai aimé mon travail comme jamais en vivant ce moment d'immersion onirique dans l'Afrique traditionnelle.
J'ai éprouvé un plaisir particulier à photographier le chef local. Comment résister à la tentation de promouvoir la sagesse et l'expérience comme critères d'autorité ?
Il faudra que je prenne le temps, un jour prochain, de décrire plus en détail toute la richesse de cette expérience.
HR
Je me suis levé à l'aube, puis nous avons quitté la puanteur des gazs d'échappement abidjanais en direction de l'est. Nous avons roulé droit, durant environ 250 km, sur une large route, tantôt goudronnée, tantôt rouge de la terre d'Afrique. Nous y avons croisé des camions transportant de gigantesques troncs de fromagers, des convois militaires et de rares jeeps onusiennes.
J'étais conscient de la chance que j'avais d'être commandité pour sillonner cette somptueuse nature dont la puissance et l'immensité m'ont ému.
Après de longues heures de route nous avons viré à gauche sur une étroite piste ocre. Secoués comme dans un shaker, il nous a fallu endurer 2 pénibles heures pour parcourir les 45 km qui nous séparaient du village.
Puis nous sommes enfin arrivés à bon port.
J'ai aimé mon travail comme jamais en vivant ce moment d'immersion onirique dans l'Afrique traditionnelle.
J'ai éprouvé un plaisir particulier à photographier le chef local. Comment résister à la tentation de promouvoir la sagesse et l'expérience comme critères d'autorité ?
Il faudra que je prenne le temps, un jour prochain, de décrire plus en détail toute la richesse de cette expérience.
HR
20/09/2015
18/09/2015
17/09/2015
VOYAGE. Retour vers l'Afrique
16/09/2015
14/09/2015
Texte: INVERSION
L'ENVERS DU MONDE
Je ne cesse de le répéter, une photographie n’est que le reflet trompeur d’une réalité illusoire. Une simple réflexion que l’on aime prendre pour "vraie". C’est de là, précisément, que peut émerger la duperie.
Je ne cesse de le répéter, une photographie n’est que le reflet trompeur d’une réalité illusoire. Une simple réflexion que l’on aime prendre pour "vraie". C’est de là, précisément, que peut émerger la duperie.
C’est une des raisons pour lesquelles j’aime
l’idée d’explorer les potentialités offertes par la version inversée d’une
photo, son aspect négatif. La photographie se rapproche alors de son origine, redevient
une abstraction, une ingénieuse technique d’enregistrement de phénomènes lumineux.
Son lien au réel est relégué au second plan. Le processus optique d’où surgissent les images est mis à nu, nous dévoilant leur squelette.
Les lignes et formes conservent leur
intégrité, tandis que les couleurs, les lumières et les ombres sont inversées.
Le sens est perverti, l’illusion réaliste compromise. Il n’y plus qu’étrangeté,
perturbation et distorsion. L’imaginaire est libéré, les fantômes démasqués.
En photographie argentique, il n’y a pas d’image "positive"
sans support négatif, de même qu’il ne peut y avoir de lumière sans ombre. Comme
le Yin et le Yang, ce sont deux expressions contradictoires de l’unité, qui élargissent
le spectre des possibles, en fécondant la création.
Une image négative est une invitation à
regarder derrière, en dessous et au-delà. Elle déplace notre vision, en travesti
les repères.
Telle une initiation à d’autres dimensions, elle
nous pousse à nous livrer au jeu des devinettes, à tenter de discerner l’endroit en décodant l'envers.
Mais il vaut bien mieux perdre cette partie-là, et
se laisser entrainer par-delà les signes, vers les abîmes de la vision, les
soubassements de la représentation.
Une version camouflée du contenu des photos
nous est révélée par effet de miroir, dans un reflet complémentaire.
13/09/2015
12/09/2015
11/09/2015
10/09/2015
09/09/2015
08/09/2015
07/09/2015
06/09/2015
05/09/2015
TEXTE: Photographie
LES PIEDS SUR TERRE
Déjà 30 ans que je pratique la photographie. Que je traverse obstinément les courants et les modes, les évolutions et révolutions qui agitent ce médium. Durant cette période, j’ai tenté, avec plus ou moins de bonheur, de survivre grâce à mon « œil ». J’ai été, à l’école de la vie, me confronter à la saveur éphémère et sucrée du succès, aussi bien qu’aux brulures de l’échec.
De cette aventure, j’ai tiré une connaissance subjective de l’univers aux dimensions exorbitantes qu’est celui de l’image.
J’y ai cherché, pour ne pas disparaître, à ajuster ma position aux circonstances mouvantes. Oscillant entre les attentes d’un milieu codifié par les lois du marché, mes recherches et aspirations personnelles, les incessantes fluctuations de l’air du temps et la révolution technologique qui a dynamité, en une seule décennie, toutes les conventions en vigueur durant mes jeunes années, il m’aura fallu, plus d’une fois, me remettre en question.
Mais j’ai du, avant toute chose, veiller à rester fidèle à moi-même. C’est à dire à l’impulsion première qui m’a menée vers cette pratique.
Ce long cheminement intérieur a fait de moi un observateur affûté de l’acte photographique.
Tout le monde, ou presque, s’emparant de ce médium, dont la popularité exponentielle annonce la dislocation prochaine, la question se fait de plus en plus pressante de déterminer ce que photographier signifie.
Les photos sont devenues omniprésentes. Alors : « Pourquoi celle-ci plus que telle autre ? ». Les Likes, les buzzs et algorithmes finiront-ils par définir les bons et les mauvais usages, jusqu’à conditionner la vision des artistes ?
Que signifie photographier dans un monde où nos perceptions du réel sont laminées par l’invasion technologique ? Le choix de ce que l’on veut voir et montrer n’est-il pas devenu l’expression même de notre humanité ?
La photographie est indiscutablement chargée des grandes interrogations de notre temps.
Il est urgent de se rendre conscients des enjeux qu’elle soulève. De prendre acte de son immense pouvoir mystificateur, pour mieux le diriger vers l’intérêt commun.
Il ne s'agit pas, ici, de photos choc, du sensationnalisme qui rythme l’indignation sélective d’un public gavé de médias officiels ou sociaux.
Mais d’un point de vue plus vaste et pénétrant, mieux imprégné de la complexité du monde que nous habitons, et capable d’explorer les mystères de notre propre nature d’êtres soumis aux lois cosmiques.
Faisons de chaque image un acte poétique écomagique, une prière adressée aux énergies de notre terre martyrisée.
HR
04/09/2015
03/09/2015
02/09/2015
01/09/2015
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