31/05/2015

30/05/2015

TEXTE: Jour de joie



Il y a des jours comme celui-là. Des jours sans l’ombre d’un doute, sans la moindre hésitation. De ces journées ouvertes sur les possibles de tous les mondes. Dans la douce apesanteur d’une fatigue bienvenue, je savoure la joie d’être, tout simplement. 
Quel bonheur que de se sentir traversé par l’irréductible conviction qu’il n’y a d’autres limites que celles que nous créons. D’entrevoir, à travers l’illusion sensorielle, d’infimes infinis, reflets ténus de vastes étendues chargées. 

ECHOS Spécial Haïti, c’était hier soir. Merci encore à toutes les belles personnes qui sont venues gouter notre cuisine émotionnelle. Les bons amis et les heureuses rencontres, ensemble réunis pour nous entendre déclamer. C’était un fort et beau moment d’échange. Donner et recevoir, dans le respect d’une intrinsèque nécessité, est un cadeau pour moi. Quand l’énergie s’intensifie et rassemble les êtres, l’existence prend son sens véritable. Je ne demande qu’à continuer, encore et encore, ce sentier d’aventure, cette quête créative hantée d’une aura d’absolu. Aller toujours plus loin vers soi, sonder les profondeurs de son altérité, voyager à l’orée du mystère. Chercher, chercher encore l’Essence, à travers l’art.

N’est-ce pas le chemin qui compte ? Alors allons-y, mon vieux, cheminons ! Et cheminons encore, sans peur, et tout s’éclaircira sans doute, un de ces quatre.

HR

29/05/2015

26/05/2015

22/05/2015

21/05/2015

20/05/2015

19/05/2015

TEXTE: Exilé

L'identité serait toujours, pour lui, un encombrant fardeau. 
Fidélité aux ancêtres ensevelis dans la terre d'origine. Viscérale affection pour ses vieux géniteurs. Réelle reconnaissance pour l'hospitalité, même relative, du pays qui l'avait accueilli, ou volonté farouche de rompre toute attache, d'assembler le puzzle de son Moi schizophrène.
Le trouble pour horizon, l'incertitude d'un permanent brouillard d'égo. C'était le prix élevé à payer pour l'exil.  N'appartenant à nulle part, instable, d'un bord à l'autre, usé par les tempêtes, il naviguait à vue. 
Mais il aimait sa condition. Et se sentait beaucoup plus libre que ses hôtes. Aucune frontière ne le bornait. Nul ne pouvait cerner sa personnalité. Car son pays était le monde. Il se savait partout un étrange familier, toujours chez lui chez l'autre, jamais bridé par le piège contraignant du sentiment d'appartenance. 
Il était un alien vagabond, l'archétype de l'humain d'un avenir inévitable. Celui qui comprendrait que rien, en vérité, ne séparait les hommes, qu'il ne serait jamais qu'un  lumineux fragment de l'infinie totalité.
HR

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